Dans la nuit de la nouvelle année et encore jusqu’à midi le 1er janvier, des éboulements se sont produits, entre le précédent éboulement et la Pointe de la Courtine.
La vidéo suivante, prise du sommet de la Pointe de la Courtine, a été enregistrée par le petit-fils d’Arsène Caprin et mise en ligne sur Facebook.
Ce lieu n’avait pas subi d’éboulement d’une telle importance depuis de nombreuses années. Les répliques latérales à partir d’un éboulement initial sont assez communes. La presse locale rapporte cet événement.
Cette vue aérienne de Charles Marignan (shark-aero.fr) a également été publiée sur Facebook.
Clichés anciens, antérieurs à l’éboulement
Les niches d’arrachement des différents éboulements montrent que le phénomène concerne toute la hauteur de la falaise. Le contour des niches est symétrique et parabolique (et non de la forme d’un dièdre comme c’est souvent le cas). La taille maximale des blocs atteste d’une épaisseur arrachée de l’ordre de 2 mètres, c’est-à-dire relativement épidermique.
L’une des causes de ce mouvement de terrain peut être recherchée dans la fracturation tectonique qui affecte globalement le secteur d’Etretat. Des failles avec rejet sont repérables en plusieurs endroits. Elles ont une direction armoricaine N150-N160, c’est-à-dire qu’elles ont une faible obliquité par rapport à l’orientation générale de la falaise, par exemple :
– la faille au S de la Roche Trouée (N de la valleuse d’Antifer),
– les failles à l’E du Trou de serrure, au N de la Pointe de la Courtine,
– les failles au sommet de l’arche de la Manneporte, bien visible côté S.
Cette fracturation peut induire une certaine fragilité et une propension à des décollements parallèles à la falaise.