Terminologie descriptive des silex
en préparation
Les silex présentent des tailles et des aspects multiples. Il n’existe pas de clé permettant leur classification sous une structure hiérarchisée. Leur observation ne permet pas toujours de les modéliser en 3D (section en falaise). On peut cependant proposer une démarche visant à les décrire plus précisément.
Disposition en coupe verticale
Dans le cas le plus général, les silex apparaissent comme des objets isolés auxquels on peut attribuer un centre de gravité apparent. En prenant une sphère encaissante d’un mètre de diamètre. On peut définir un caractère d’isotropie/anisotropie. L’anisotropie est très dominante, les silex épousant la stratification ou les joints de fracturation. Mais l’isotropie peut exister : réseau de terriers touffu et profond, remobilisation thixotropique par ébranlement sismique..).
Dans le cas de l’anisotropie liée à la stratification, le caractère continu/discontinu peut être évalué.
Abondance verticale : rapport de la fraction siliceuse sur la hauteur totale mesurée
Silex creux / Silex plein
Forme générale du nodule de silex
Silex cornu (hornstein ou horn-flint) : voir silex Lewes inférieurs d’Eletot
Silex creux inachevé (Cayeux, 1929)
Silex « boudinés » : Le cortex présente des rides arrondies . Sa surface onduleuse, d’aspect « fluide », lisse, est marquée par des arrachements, des stries, des craquelures, des fentes… Ces silex emballent des clastes qui font saillies et qui leur donnent souvent un aspect hérissé. Le cœur de ces silex est gris à caramel, taché et zonaire. Ces silex sont fragiles.
Silex Zoophycos : généralement une partie du spreite subit une silicification, ce qui donne un silex aplati avec un bouton vestige de la hampe verticale.
Silex « cariés » (Cayeux, 1929) : l’ensemble du silex est rongé, creusé de galeries esquilleuses très irrégulières. Souvent seule la zone corticale du silex d’origine est préservée (silex « évidés »). On les dénomme également « silex crayeux » ou « silex pourris ».
Silex dits « zonaires » (Cayeux, 1929) ou zonés ou banded flints ou striped flints : ils présentent des bandes concentriques, alternativement claires et sombres, qu’on appelle encore anneaux de Liesegang. Ces variétés de silex assez communes n’apparaissent qu’à certains niveaux stratigraphiques dans la craie. Ils ne présentent pas d’intérêt en joaillerie, comme ceux de l’Oxfordien de Pologne.
Silex tubulaires simples
Silex tubulaires coudés
Silex tubulaires spiralés
Silex en haltère (dumbbell flints)
Epaisseur du cortex
Le cortex, partie externe plus claire du silex, peut être plus ou moins épais. Il peut être absent, mais ce cas est plutôt rare. Il peut varier d’un millimètre à plusieurs centimètres.
Pour les silex tabulaires ou semi-tabulaires, l’épaisseur du cortex peut être différente à la partie supérieure et à la partie inférieure. La limite externe peut être plate ou ondulée.

Silex St Andrieux à la base des silex Bruneval – panneau au Sud de la descente de l’OTAN – Le cortex supérieur est plus épais et plus lisse que le cortex inférieur.

Silex Heuquevilleinférieur – le cortex supérieur est bien développé et assez plan – la base du silex est très irrégulière
Des noms donnés aux silex particuliers
Les silex Southerham : tubulaires et noduleux
Les silex Bridgewick (semi-continus, gros et noduleux)
Le silex Bopeep (semi-continus, gros et noduleux)
Les silex Lewes tubulaires
Le silex Seven Sisters