Archives de catégorie : coniacien

Eboulement à Puys

Un éboulement a affecté toute la falaise vers le 10 avril 2024 (date à préciser). Il est situé entre la plage de Puys et la gare maritime transmanche. Ce secteur, à l’ombre des courants de dérive littorale imposée par la longue jetée, est dégarni de cordons de galets protecteurs. Les éboulements y sont donc assez fréquents, malgré l’installation d’une ligne de tétrapodes destinés à briser les houles. Un blockhaus et son épaisse dalle de béton étaient déjà tombés. Ils ont été rejoints par d’autres reliques de la dernière guerre.
Le talus d’éboulis rend provisoirement accessible le contact entre le Turonien et le Coniacien, rendu inaccessible aujourd’hui par l’engrillagement de la falaise du côté ouest.

Eboulement à Puys
Eboulement à l’Ouest de la plage de Puys

Eboulement à La Vallette

La Valleuse de La Vallette, avant et après l’éboulement (le cliché de l’éboulement est de J.-F. Robinet)

Un éboulement de falaise situé sur le côté Est de la Valleuse de La Vallette, entre Yport et Vaucottes a été constaté par des pêcheurs le mercredi 28 février 2024.
Cet éboulement intéresse essentiellement le Coniacien inférieur. L’interprétation stratigraphique a légérement évolué. Aucun indice visuel ne laissait présager l’événement. Les fortes pluies hivernales ont vraisemblablement fragilisé le massif crayeux.

Eboulements à Ault

A la fin du mois de mars 2023, la falaise au SW d’Ault a subi plusieurs éboulements, localisés principalement en face de la rue Mariage, du boulevard circulaire et du blockhaus en bord de falaise.
Une partie de ce dernier est aujourd’hui en surplomb. Sa chute pourrait entraîner des dommages aux maisons situées à proximité.
La presse (francetvinfo, France 3, TF1, site municipal d’Ault) a relaté ces événements.
Cette falaise est entièrement coniacienne, avec les premiers Micraster de cet âge situés à la base (visite du 11 février). L’éboulement a affecté toute la hauteur.

La base de la falaise, avant les éboulements

Eboulement au Cap Fagnet

La presse locale relate un éboulement survenu au Cap Fagnet (Fécamp) le mercredi 22 février 2023 vers 21h30, affectant le haut de la falaise sur une largeur de 40 mètres et une profondeur de 15 mètres. Un phénomène de cette importance n’était pas advenu depuis plusieurs dizaines d’années (excepté celui, plus mineur, survenu à l’Est de la Porte à la Reine). Le cliché montre que c’est surtout la partie coniacienne de l’imposante falaise qui s’est détachée (approximativement entre les HGs Senneville du Turonien supérieur et la marne Shoreham de la limite Coniacien inférieur/Coniacien moyen), à laquelle s’ajoutent des colluvions.

Eboulement du 22 février 2023 – cliché Dounia Sirri
Cap Fagnet
Coupe géologique du Cap Fagnet – depuis le phare (avant éboulement) – Repérer à l’extrême droite le « Calvaire des Marins » qui a été emporté avec l’éboulement

On remarque que le volume détaché formait une faible excroissance et était limité par une fracturation.
Voici un beau cliché nocturne de l’éboulement et également une vidéo remarquable faite par drone par « Lefebvre Image« .

Pour avoir plus d’informations géologiques sur le Cap Fagnet.

Eboulement à l’Ouest des Grandes Dalles

Un éboulement récent (mardi 24 janvier 2023 ?) a été photographié par drone par Guillaume Lefebvre (« Lefebvre Images »). Il affecte le Coniacien inférieur et le Coniacien moyen que l’on peut suivre entre St.-Pierre et Les Grandes Dalles.

Cliché drone « Lefebvre Image »

Ce lieu a déjà été le théâtre d’autres éboulements, comme celui-ci à 50 m à l’Ouest du précédent (on peut faire le raccord entre les 2 clichés et voir la zone préservée).

Cliché pris en juillet 2016

Guillaume Lefebvre a publié une vidéo réalisée au drone de cet éboulement.

Eboulement à Saint-Pierre-en-Port

Saint-Pierre-en-Port, éboulement (cliché P.-P. Ambroselli)

Dans la nuit du 28 au 29 novembre 2022, un éboulement s’est produit à 100 m à l’Est de l’épi de Saint-Pierre-en-Port. Il affecte tout le Coniacien inférieur. Le précédent éboulement s’était produit du côté ouest de la valleuse, au printemps dernier.
Signalement et cliché de P.-P. Ambroselli.

Eboulement à Criel

La presse locale et les réseaux sociaux rapportent qu’un éboulement s’est produit vers 13 heures le jeudi 17 novembre à Criel-sur-Mer, emportant un modeste pan de falaise sous la rue du Chewington, à l’angle de la rue Cyriaque Colliez.
Ce site urbanisé fragile est partiellement interdit à toute circulation depuis 2013.

Cliché extrait de « L’informateur »

Les fortes pluies qui étaient tombées les jours précédents (et le matin même où nous y étions pour étudier le passage TuronienConiacien) sont une cause majeure du déclenchement de cet événement.

La limite entre les étages Turonien et Coniacien accessible à l’Est de l’épi de Criel

Quand la falaise s’effondre sur la limite Turonien – Coniacien

Valleuse de Saint-Pierre-en-Port : clichés du 23 novembre 2021 et du 15 avril 2022

Entre ces deux sorties de terrain effectuées le 23 novembre 2021 et le 15 avril 2022, à la valleuse de Saint-Pierre-en-Port, un éboulement s’est produit, côté ouest.
La date exacte n’est pas précisée, mais au vu de l’état de l’état des blocs, l’événement a pu se produire au cours du premier trimestre 2022.
Comme bien souvent, aucun indice évident ne permettait d’en prévoir l’imminence.
Les falaises de chaque côté de la valleuse de Saint-Pierre-en-Port offrent la particularité de permettre l’observation du passage entre deux étages géologiques, le Turonien et le Coniacien.
C’est la raison pour laquelle, avec Jérôme Girard, nous portons un intérêt particulier pour la visite de cette localité.
La limite Turonien- Coniacien est également visible entre Puys et Dieppe, à Criel-sur-Mer et à Etretat.
La Commission Internationale de Stratigraphie fixe cet événement à – 89,8 ±0,3 millions d’années, à l’apparition de l’inocérame Cremnoceramus rotundatus (et non plus à l’apparition de l’ammonite Forresteria petrocoriensis).
La quasi-absence d’ammonites au cours de cette transition dans le bassin anglo-parisien fait reposer la stratigraphie macrofaunistique essentiellement sur les Echinides. Le genre Micraster avec ses subtiles différences spécifiques en est le champion (travaux de M. Fouray).
D’autres approches participent à une meilleure définition de la limite d’étage.
Citons la géochimie isotopique avec l’événement isotopique léger du 13C ou la micropaléontogie avec les microcrinoïdes rovéacrinidés.
Plus généralement, les modifications lithologiques (stratigraphies événementielle et séquentielle) sont les guides privilégiés sur le terrain, à l’échelle du bassin sédimentaire.
De l’autre côté de la Manche, la limite des deux étages est placée conventionnellement au sommet des hardgrounds Navigation, au niveau des « marnes Navigation » ténues. Dans le Pays de Caux, ces lits détritiques ne semblent pas exister et un faciès présumé dolomitique leur est substitué.