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RTBF3
Le 27 juillet 2024 un effondrement de falaise a été observé à Octeville au Sud de la descente de l’OTAN (actuel Aquacaux).
Il implique essentiellement la partie supérieure comportant la craie cénomanienne, mais surtout l’épaisse couverture d’argile à silex.
La presse écrite et télévisuelle a largement rendu compte de l’événement.
Le recul s’est surtout ressenti en haut de falaise avec le grignotement du sentier des douaniers et l’effondrement de deux blockhaus déjà partiellement en surplomb.
Vidéo de Romain Fournier montrant des répliques succédant à l'effondrement primitif
Souvenir d’une journée de reportage avec la NHK pour l’émission « Great Nature ».
Cette vidéo a été réalisée par Philippe Barlier, lundi 29 avril 2024, entre Veules-les-Roses et Sotteville. Cet éboulement concerne toute la hauteur de la falaise comprenant le Santonien supérieur et le Campanien inférieur, ainsi qu’une fraction de la couverture tertiaire.
Les éboulements le long de cette section littorale sont assez fréquents, en voici un datant de 2015.
La stratigraphie de cette falaise est ici exposée.
Un éboulement a affecté toute la falaise vers le 10 avril 2024 (date à préciser). Il est situé entre la plage de Puys et la gare maritime transmanche. Ce secteur, à l’ombre des courants de dérive littorale imposée par la longue jetée, est dégarni de cordons de galets protecteurs. Les éboulements y sont donc assez fréquents, malgré l’installation d’une ligne de tétrapodes destinés à briser les houles. Un blockhaus et son épaisse dalle de béton étaient déjà tombés. Ils ont été rejoints par d’autres reliques de la dernière guerre.
Le talus d’éboulis rend provisoirement accessible le contact entre le Turonien et le Coniacien, rendu inaccessible aujourd’hui par l’engrillagement de la falaise du côté ouest.
Cet éboulement se serait produit le 12 Avril 2024 à 10h. Il a été photographié par Jérôme Girard. Il concerne le Santonien.
La dérive littorale le long du Pays de Caux est un processus naturel causé par les vagues et les courants qui déplacent le sable et les sédiments le long de la côte. Dans cette région, la dérive littorale agit généralement d’ouest en est, sous l’influence des vents dominants et des courants marins. Les galets et les sédiments sont transportés par les vagues le long de la côte, créant des formations telles que des plages en pente, des cordons de galets et des falaises érodées.
L’érosion côtière peut menacer les infrastructures côtières et les habitations et les zones de loisirs, ainsi que perturber les écosystèmes côtiers. Pour lutter contre les effets néfastes de la dérive littorale, diverses mesures de gestion côtière ont été mises en place dans la région, telles que la construction de digues, de brise-lames, de récifs artificiels et d’épis côtiers.
Les épis côtiers sont des structures perpendiculaires au littoral qui interceptent le transport des sédiments dans la zone de déferlement. La structure principale de l’épi est construite à l’aide de matériaux résistants tels que des roches, du béton ou des structures géotextiles. Ces matériaux sont empilés ou coulés en place pour créer une barrière solide contre les vagues. Ici, on peut voir que des palplanches ont été battues avant de recevoir un couronnement de béton.
Avant les travaux, une étape préliminaire est l’évaluation des conditions côtières. Elle implique une analyse détaillée des conditions côtières, y compris les marées, les vagues, les courants, les niveaux d’eau, la topographie et le type de sol.
Ces informations aident à comprendre les causes de l’érosion et à déterminer le meilleur emplacement pour les épis.
Des modèles numériques peuvent être utilisés pour simuler l’impact des épis sur les conditions côtières. Ces modèles peuvent prédire comment les épis affecteront les courants, la sédimentation et l’érosion.
Les épis côtiers peuvent avoir des effets variés sur l’évolution de la falaise, à la fois positifs et négatifs :
On constate ici une érosion accrue en aval : les épis côtiers peuvent interrompre le transport naturel des sédiments le long de la côte, ce qui peut entraîner une érosion accrue en aval de la structure. Cela se produit parce que les sédiments qui seraient normalement déposés le long de la côte sont retenus par l’épi, laissant la côte en aval sans la nouvelle couche protectrice de sédiments.
A l’amont, il se produit une accumulation de galets, débordant parfois l’épi.
A l’aval, le platier est découvert et érodé. La marne Bridgewick est ici très bien dégagée. Seuls quelques gros blocs éboulés résistent au déplacement par les courants. Le bas de la falaise est surcreusé et perforé sous forme de grottes.
Un éboulement de falaise situé sur le côté Est de la Valleuse de La Vallette, entre Yport et Vaucottes a été constaté par des pêcheurs le mercredi 28 février 2024.
Cet éboulement intéresse essentiellement le Coniacien inférieur. L’interprétation stratigraphique a légérement évolué. Aucun indice visuel ne laissait présager l’événement. Les fortes pluies hivernales ont vraisemblablement fragilisé le massif crayeux.
Un éboulement de falaise s’est produit le mardi 6 février 2024 entre Veules-les-Roses et Sotteville.