Eboulement au Cap de Belval

C’est un secteur souvent ignoré des promeneurs, entre la Porte d’Amont et la valleuse d’Etigue. Cinq kilomètres entre les deux accès, difficiles à parcourir sur les lapiés tranchants ou les blocs glissants. Mais, il comporte deux beaux pitons marins, le Roc Vaudieu et la frêle Aiguille de Belval, qui n’ont rien à envier à leur célèbre voisine l’aiguille d’Etretat.
En face de l’Aiguille de Belval subsiste un cap et un récif qui témoignent d’une même avancée vers la mer, aujourd’hui déchiquetée. A l’Est, protégée des courants par le cap, la Fontaine aux Mousses développe un vaste cône de travertins.
Le Cap de Belval (appelons-le ainsi puisqu’aucune toponymie n’est figurée par l’I.G.N.) est intéressant stratigraphiquement car il est associé à un monticule sédimentaire assez plat qui fait remonter le Turonien supérieur au-dessus de l’estran.
Au cours d’une dernière visite, un éboulement important a été constaté sur une largeur d’une cinquantaine de mètres et une projection d’une quarantaine de mètres vers la mer. Il n’a pas encore été signalé à notre connaissance. Le Coniacien inférieur jusqu’à la marne Shoreham a été emporté, recouvrant le Turonien supérieur.

Eboulement du Cap de Belval constaté le 25 mars 2021 en regardant vers l’Est
Le Cap de Belval, photographié le 17 septembre 2009. Remarquer le récif en face du cap qui a été partiellement recouvert par l’éboulement.