C’est un secteur souvent ignoré des promeneurs, entre la Porte d’Amont et la valleuse d’Etigue. Cinq kilomètres entre les deux accès, difficiles à parcourir sur les lapiés tranchants ou les blocs glissants. Mais, il comporte deux beaux pitons marins, le Roc Vaudieu et la frêle Aiguille de Belval, qui n’ont rien à envier à leur célèbre voisine l’aiguille d’Etretat.
En face de l’Aiguille de Belval subsiste un cap et un récif qui témoignent d’une même avancée vers la mer, aujourd’hui déchiquetée. A l’Est, protégée des courants par le cap, la Fontaine aux Mousses développe un vaste cône de travertins.
Le Cap de Belval (appelons-le ainsi puisqu’aucune toponymie n’est figurée par l’I.G.N.) est intéressant stratigraphiquement car il est associé à un monticule sédimentaire assez plat qui fait remonter le Turonien supérieur au-dessus de l’estran.
Au cours d’une dernière visite, un éboulement important a été constaté sur une largeur d’une cinquantaine de mètres et une projection d’une quarantaine de mètres vers la mer. Il n’a pas encore été signalé à notre connaissance. Le Coniacien inférieur jusqu’à la marne Shoreham a été emporté, recouvrant le Turonien supérieur.