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Les formations superficielles

Le toit de la craie est recouvert pratiquement partout de formations superficielles.
Elles comportent :

  • des résidus de dépôts tertiaires,
  • des argiles à silex ou altérites à silex,
  • des loess plio-quaternaires,
  • des alluvions.

 

Formations superficielles de la craie, modifié d'après Laignel, 2003

Formations superficielles de la craie, modifié d’après Laignel, 2003

Les résidus de dépôts tertiaires

Il s’agit principalement de sables et d’argiles piégés dans des poches au sommet des argiles à silex effondrées dans les puits de dissolution. Ils sont recouverts par les loess. Ils remanient :
les sables et argiles du Thanétien, environ -58 Ma
les sables et argiles de l’Yprésien, environ – 50 Ma
les sables du Thimerais d’âge éocène probable,
les sables à faciès type Fontainebleau du Rupélien supérieur (Oligocène), environ 30 Ma,
les Sables de Lozère du Pliocène, environ 4 Ma,
les Sables de Saint Eustache du Pliocène.

Les Argiles à silex

Elles sont encore appelées altérites à silex et notées Rs sur les cartes géologiques. Leur épaisseur moyenne varie de quelques mètres à une trentaine de mètres, mais elles peuvent s’enfoncer à 80 mètres dans les puits de dissolution. Leur composition est hétérogène, mais elles comportent une forte proportion de silex. Elles résultent de la dissolution de la craie par les eaux superficielles chargées d’acice carbonique. Cette action s’est produite au cours de l’ère cénozoïque, toutes les fois que la craie s’est trouvée exondée et particulièrement lorsque le climat chaud accentuait le phénomène. Elles se trouvent en deux positions géométriques, soit sur le plateau, soit sur les versants.

Les loess

Ils sont des silts d’origine éolienne. Ils résultent de la déflation de régions périglaciaires et de l’accumulation successive des particules. Ils sont encore désignés sous le terme de Limons des Plateaux et notés LS sur les cartes géologiques. Ils sont composés en majorité de quartz et de carbonate de calcium. En surface, la couverture loessique peut être décalcifiée et forme le lehm ou terre à briques. Leur épaisseur moyenne dans notre région est de l’ordre de 2 à 5 mètres, localement le double.

Les alluvions

Toutes les vallées humides comportent des alluvions, déposées par le cours d’eau. Dans le cas d’un grand fleuve comme la Seine, on distinguera :
des alluvions modernes holocènes (graviers, sables, silts, argiles, tourbe),
des alluvions anciennes pléistocènes disposées en terrasses.

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