L’évolution des Micraster
L’essentiel de cette page est repris d’une compilation de S. Maillet.
Evolution du genre Micraster au Crétacé supérieur
- le test s’élargit,
- la partie la plus haute et la région la plus large migrent postérieurement,
- l’échancrure antérieure (ambulacre III) s’approfondit et devient de plus en plus tuberculeuse,
- le péristome devient de plus en plus antérieur,
- le labre devient plus prononcé et surplombant,
- les ambulacres pairs (II et IV) s’allongent et sont moins excavés,
- les zones interporifères sont de plus en plus ornementées (lisses→suturées→renflées→ subdivisées→renflées) et s’enfoncent dans un sillon profond,
- les zones périplastronales deviennent plus granuleuses,
- le talon double, sous le périprocte et entouré par le fasciole sous-anal, se développe,
- les sillons pairs des phyllopodes pairs antérieurs disparaissent,
- le nombre de pores des pétales I, II, IV, V augmente
Evolution de la lignée principale ‘leskei→decipiens→coranguinum’
- un élargissement du fasciole sous-anal,
- une élévation du test,
- une accentuation de la pente de la surface dorsale,
- un déplacement de la partie la plus haute du test vers l’arrière (postérieur),
- une migration postérieure de l’appareil apical,
- un développement d’une carène sur la partie dorsale de l’interambulacre V,
- un élargissement de la thèque dont la partie la plus large migre postérieurement,
- un allongement et approfondissement de l’échancrure antérieure et augmentation de la tuberculation,
- une migration du péristome antérieurement,
- un élargissement du labre, surplombement de la cavité buccale et tuberculation,
- un accroissement de la taille et de l’épaisseur du test,
- un accroissement de la plaque madréporique par rapport aux autres plaques génitales,
- un allongement des pétales et ornementation s’accentuant,
- un renforcement de l’ornementation périplastronale.
Répartition stratigraphique de quelques espèces de Micraster
Le tableau suivant est une synthèse réalisée par S. Maillet.
- Répartition stratigraphique de quelques espèces de Micraster
On peut consulter cette planche (origine : Geological Conservation Review) montrant la phyllogénie des Micraster dans un cadre stratigraphique. On suivra en particulier la lignée principale (Micraster main line) et les principales espèces qui la ponctuent (échinologistes anglo-saxons).
Les travaux d’Amedro et al. (1979) montrent l’extension des espèces de Micraster dans le Turonien supérieur :
Les différentes espèces peuvent être rassemblées en plusieurs groupes, principalement selon les caractères des zones ambulacraires et ceux du péristome (les zones ambulacraires paires comportent deux rangées de plaques percées chacune de deux pores ; les deux rangées de pores doubles sont séparées par une zone interporifère et, suivant les groupes, des granulations ou des bourrelets peuvent y apparaître).
Micrasters groupe A (partie supérieure du Turonien) : à zones interporifères concaves et lisses, à péristome éloigné du bord et à lèvre très peu ou non saillante.
Quand les caractères morphologiques sont bien marqués, il est possible de séparer des faunes globuleuses à thèque mince (corbovis Forbes) et des formes plus petites, assez étroites et à thèque plus épaisse (leskei Desmoulins, alias breviporus Agass. auct). Des individus à partie postérieure légèrement rostrée peuvent être rattachés au M. michelini Agass. beaucoup mieux représenté dans la moitié supérieure du Turonien du Saumurois et de la Touraine.
Micrasters groupe B (Turonien élevé et parfois Coniacien basai) : à zones interporifères » suturées « , occasionnellement soulignées par des granulations légèrement en relief, à péristome toujours assez éloigné du bord et à lèvre peu saillante.
Ce sont des formes correspondant à celles signalées par Rowe sous le nom de « praecursor « . Des individus à thèque assez aplatie (normanniae Bucaille) appartiennent également à ce groupe.
Micrasters groupe C (Coniacien et ? Santonien pars) : à zones interporifères marquées de bourrelets saillants, à péristome assez proche ou proche du bord, recouvert par une lèvre saillante.
Les caractères fondés sur la forme, la hauteur ou la convexité de la thèque semblent
très variables et peu constants pour séparer clairement des espèces. Nous incluons dans ce groupe la forme decipiens Bayle (alias cortestudinarium Goldf. des auteurs anciens, Lambert et Rowe).
Résumons :
- Micraster du groupe A à zones interporifères concaves
dans l’unité T7 ( entre m. Bridgewick et m. Lewes),
- Micrasterdu groupe B à zones interporifères suturées
à la base de l’unité T8 (au-dessus de la m. Lewes),
- Micraster du groupe C à zones interporifères marquées de bourrelets saillants :
- Micraster decipiens (liens echinologia.com : apicale, latérale, anale, orale)
- Micraster cortestudinarium (liens echinologia.com : apicale, latérale, anale, orale)
au tiers supérieur de l’unité T8.
- Micraster decipiens (liens echinologia.com : apicale, latérale, anale, orale)
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