La séismite Anglesqueville
Un certain nombre de caractéristiques conduisent à penser que l’ensemble compris entre le silex Short Brow et la marne Anglesqueville constitue une séismite.
Un réseau de fractures anastomosées
Au dessus du silex Short Brow, la craie est parcourue d’un réseau de joints courbes, tendant à s’horizontaliser et à se rejoindre, dessinant un réseau anastomosé.
Presque au contact de la face supérieure du silex Short Brow, un ou plusieurs joints sont remplis de silex, c’est-à-dire qu’ils forment des sheet-flints (silex plats en feuillets). La face supérieure du silex Short Brow peut être également aplatie. Vu de loin en falaise, ceci confère souvent à ce silex un aspect fin et linéaire.
Des silex expansés
Le silex Saint-Léger et, dans une moindre mesure, les silex sous-jacents sont dispersés dans la craie encaissante. Ce silex de type Zoophycos n’est pas fragmenté de manière cassante, mais semble avoir subi une expansion dans la boue crayeuse thixotropique originelle. Les silex plus volumineux semblent disloqués et basculés.
Une marne de décantation
La marne Anglesqueville n’est pas une « marne fermée », c’est-à-dire limitée par des épontes franches, mais une « marne ouverte » c’est-à-dire passant à la craie encaissante de manière graduelle. Il est probable qu’un gradient granulométrique et minéralogique soit la cause de cette disposition. En considération de l’expansion brutale qu’a pu subir la craie sous-jacente, le nuage de particules fines produit s’est décanté lentement sans apport latéral par des courants.
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