Les pipe-flints
Ce néologisme peut être traduit par « silex en tuyau », ou mieux par « silex en cheminée » car il est sous-entendu que les tuyaux sont verticaux.
Il s’agit de silex continus ou discontinus, disposés de manière verticale ou sub-verticale, de longueur supérieure au mètre et pouvant atteindre à l’extrême une dizaine de mètres. La distinction avec le silex « paramoudra » d’origine biologique supposée n’est pas toujours facile.
Le pipe-flint serait la silicification diagénétique d’une cheminée d’évacuation de fluide. Sa formation initiale résulterait d’une secousse (séisme, slump, tempête…) affectant une boue crayeuse gorgée d’eau.
L’échappement de fluide peut également affecter des niveaux de silex préalablement déposés.
Certains silex en cheminée ne montrent pas une colonne verticale silicifiée continue. Ils se décomposent en une série étagée de calottes horizontales. C’est l’enveloppe de ces calottes qui dessine la forme d’une cheminée. La forme globale évoque un panache, d’où le nom de « plume-flints » qu’on pourrait donner pour les désigner, en anglicisant le terme. En français, on pourrait utiliser le terme de « panache silicifié ». La séismite Câtelier, au-dessus du silex Seven Sisters, montre fréquemment de tels silex.
voir De Boever et al.
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