Sous-séquence Ce4a (Zone à Cunningtoniceras inerme p. p. ). Elle correspond à l’intervalle entre le HG Bruneval 3 et le HG Rouen 1 (entre 3 et 4 m d’épaisseur).
La partie inférieure comporte environ 11 couplets craie/silex :
- les deux premiers (s1 et s2) comportent des petits silex isolés ayant la forme de tubulures hérissées de petites cornes. En section, ils apparaissent comme une couronne noire avec une partie centrale blanche. Le “squelette” initial autour duquel peuvent s’être développés ces silex pourrait être celui de terriers de type Chondrites (ramifié) ou Planolites. Cet ichnofaciès pourrait être mis en correspondance avec celui connu dans le Boulonnais ou en Allemagne (GALE, 1995) ;
- des 4 silex suivants (s3, s3’, s4, s4’) seuls les silex s3 et s4 forment 2 bancs épais ;
- un niveau marneux d’une dizaine de cm d’épaisseur (précédé d’une surface durcie), formant une encoche molle dans la falaise : la marne Sainte-Marie 1 (MSM1) ;
- deux silex (s5 et s5’). Le silex s5 est épais et peut-être composite ;
- un joint marneux, peu épais, mais net, servant souvent de surface de rupture de blocs, la marne Sainte-Marie 2 (MSM2). Nombreux Entolium ;
- les trois derniers silex sont très peu épais, discontinus et en partie « digérés » par le hardground sus-jacent.
Vus de loin en falaise, les silex 3, 4 et 5 forment un triplet de silex noirs caractéristique (autant que le triplet des silex Cauville supérieurs). Sur les coupes, il est désigné “triplet Sureau”.
L’horizon des marnes Sainte-Marie peut être rapproché hypothétiquement :
- d’une bentonite du Western Interior (U.S.A.), datée de 95.78±0.61 Ma (GALE et al., 2012) ;
- de la couche à A. arlesiensis ou couplet B41 de GALE. Les marnes Sainte-Marie contiennent de nombreux bivalves (Entolium en particulier), mais nous n’avons jamais récolté ce bivalve marqueur (qui existe au musée de Rouen) ;
- de la toute première excursion positive du delta 13C du Mid Cenomanian Event (MCE1a).
L’intervalle contient Chenendopora fungiformis, spongiaire en forme de calice et de grandes ammonites Parapuzosia (Austinoceras) austeni.
Le HG Rouen 1 épais (80 cm), forme la partie supérieure. Il est profondément traversé par des terriers de gros diamètre dans lesquels s’insinue le sédiment de l’Horizon de Rouen supérieur. Le HG Rouen 1 équivaut au Tenuis Limestone en Angleterre méridionale ou au niveau B42 de GALE ou au Totternhoe Stone/Grey Bed du Bedfordshire ou encore au HG Théligny du stratotype du Mans. La faune est la suivante :
- Brachiopodes : Grasirhynchia grasiana, Cyclothyris formosa, Capillithyris disparilis, Kingena arenosa ;
- Bivalves : Neithea quinquecostata, N. aequicostata, Rastellum diluvianum ;
- Échinides réguliers : Stereocidaris dissimilis, Hirudocidaris vesiculosa, Tylocidaris velifera, Hyposalenia clathrata, Allomma desori, Tiaromma michelini, Polydiadema bonei, Glyphocyphus radiatus, Cottaldia benettiae, Salenia petalifera, Tetragramma variolare, Glyptocyphus difficilis ;
Échinides irréguliers : Camerogalerus cylindricus, Discoides subuculus, Catopygus colombarius, Hemiaster bufo, Conulus castaneus. Il contient également les premiers Crassiholaster subglobosus et les derniers Epiaster crassissimus et Pseudholaster sequanicus.