coupe_42.82E

Coupe 42.82’E

Se référer à la colonne stratigraphique pour situer cette coupe.

Le repère R16 slon Amédro et Robaszynski :
Quand on prend du recul sur l’estran face au Grand Blanc-Nez, on distingue nettement au quart inférieur de la falaise, soit à environ 25 m de hauteur, un banc crayeux massif, épais de 3m environ, dans lequel les cycles sont mal individualisés.
Ce banc s’abaisse progressivement vers le NE en raison du pendage et atteint l’estran lorsqu’on se déplace vers Sangatte.
Un examen rapproché montre qu’il s’agit d’une calcarénite blanc-grisâtre à jaunâtre contenant des masses aplaties et lenticulaires de craie rêche, assez grossière (« Laminated structures » de Kennedy, 1967).

Coupe 1°42.80'E

Coupe 1°42.80’E

En Angleterre, ce banc est communément désigné « Jukes-Brown Bed 7 ». Il est abrégé ici JBB7.
Sa teinte générale apparaît plus sombre et, en Angleterre, il y fait suite la « White Chalk ».
Cette caractéristique optique se retrouve dans le Pays-de-Caux.

Coupe 1°42.82'E

Coupe 1°42.82’E

Repère R16 basal selon Amédro et Robaszynski :
Ce banc (R16=JBB7) est limité à la base par un groupe de trois niveaux marneux sombres, très
apparents, qui correspondent à un horizon riche en petites huîtres du genre Pycnodonte. On se trouve ici en présence d’un double événement, à la fois sédimentaire et écologique
dont les caractères sont ceux d’un Intervalle Transgressif (IT).

Repère R15 selon Amédro et Robaszynski :
Immédiatement au-dessous, un autre éco-événement est caractérisé par le développement d’un intervalle riche en Inoceramus atlanticus Heinz sur lm d’épaisseur.

Jukes Brown Bed 7 - vue de près

Jukes Brown Bed 7 – vue de près

Zoom rapproché montrant la texture particulière du JBB7

Zoom rapproché montrant la texture particulière du JBB7

Zoom vers le haut de la falaise, sur l'horizon des "Marnes à plenus"

Zoom vers le haut de la falaise, sur l’horizon des « Marnes à plenus« 

Les Marnes à plenus selon Amédro et Robaszynski :

Les Marnes à Plenus (= ensemble K ; épaisseur : 2,16 m au Grand Blanc-Nez, se réduisant progressivement à 1,15 m vers la falaise fossile quaternaire de Sangatte) sont très sensibles à l’action des agents atmosphériques. En se délitant, elles apparaissent en creux tout au long de la falaise au NE du Cran d’Escalles. Cet ensemble lithologique est accessible au sommet d’un vaste éboulis à 300 m au Nord du Grand Blanc- Nez. On peut également l’examiner aisément vers Sangatte où le plongement des couches l’amène au pied de la falaise.
Le niveau à Actinocamax plenus est en réalité constitué par la superposition de minces lits alternativement marneux et crayeux. La base du niveau est une marne pénétrant par de
profonds terriers (Thalassinoides) dans le sommet souvent induré de la craie blanc-grisâtre de l’ensemble J sous-jacent.
Cette limite est interprétée comme une surface de transgression. D’autres surfaces perforées existent plus haut indiquant que la transgression s’effectue ensuite par pulsations successives (Robaszynski & Amédro, 1993 a). A noter qu’outre son caractère d’événement sédimentaire d’origine eustatique, le niveau à Actinocamax plenus coïncide avec une période hypoxique à anoxique connue mondialement
qui entraîne l’extinction de nombreuses macrofaunes et microfaunes (Jarvis et al., 1988).
Si les Marnes à Plenus apparaissent en creux dans la falaise, en revanche 0,75 m et 0,90 m plus haut se trouvent deux hardgrounds superposés, en relief dans la falaise, formés de nodules centimétriques de craie jaunâtre, remplis de petites ammonites déroulées : Sciponoceras bohemicum anterius
Wright & Kennedy, accompagnés d’Inoceramus pictus Sowerby. La limite supérieure des hardgrounds est soulignée par un mince lit marneux gris-verdâtre qui est vraisemblablement l’équivalent du Meads Marl 4 du Sud-Est de l’Angleterre (Mortimore, 1986; Gale, 1996). C’est à ce niveau qu’est placée la limite Cénomanien-Turonien en considérant la disparition de S. bohemicum anterius comme critère de limite (Amédro & Robaszynski, 1999). Les hardgrounds à Sciponoceras représentent des arrêts de sédimentation liés à des pulsations transgressives qui font suite à celles décrites dans les Marnes à Plenus.

 

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