carriere_Hugleville

La carrière d’Hugleville-en-Caux

Il s’agit d’une exploitation cinquantenaire, essentiellement destinée à fournir de l’amendement aux terres agricoles (Entreprise Avenel). Elle est située en bordure de la route de Saint-Ouen, entre Hugleville-en-Caux et Sainte-Austreberthe. Elle a été l’objet d’une courte visite le 21 novembre 2013 en compagnie d’Aurélien Noraz. Les fronts de taille s’étagent sur un dénivelé d’environ 40 mètres. La découverte est composée d’argile à silex fluée et d’argile de décalcification brun foncé en place pénétrant de belles poches de dissolution, sur une hauteur moyenne d’environ 5 mètres.


Afficher Carrière d’Hugleville-en-Caux sur une carte plus grande

La particularité de cette carrière est de se trouver à proximité de l’intersection de 2 failles : la faille de la Seine NNW-SSE et la faille de Pavilly ENE-WSW. Avec la faille de Fécamp-Lillebonne, ces failles forment une structure en baïonnette unique. Au coeur du dispositif, des couches plus anciennes jusqu’au Crétacé inférieur affleurent.

La carrière d'Hugleville reportée dans le contexte de la carte géologique au 1:250 000

La carrière d’Hugleville reportée dans le contexte de la carte géologique au 1:250 000

Carte géologique autour de la carrière

Carte géologique autour de la carrière

Sur le front Est, la stratification montre un pendage apparent qui abaisse les couches vers le Nord d’une dizaine de mètre sur l’étendue de la carrière. Cette stratification est soulignée par quelques lits de silex discontinus et quelques niveaux marneux. Certains de ces derniers sont typiques des bentonites du Turonien. Bien qu’un petit Micraster leskei ait été ramassé non en place, confortant partiellement l’attribution, l’interprétation stratigraphique repose sur les caractères des marnes et leur comparaison avec celles d’Angleterre ou de la région de Dieppe. 4 horizons ont été repérés et indiqués A, B, C et D sur les clichés.
Hypothétiquement, ils sont assimilés aux marnes Glynde (5 ?), Southerham 1, Caburn et Bridgewick.
La vue suivante permet une vision panoramique de la carrière (utiliser la souris).

Vue générale de la carrière en direction du Nord

Vue générale de la carrière en direction du Nord

Coupe synthétique de la carrière

Coupe synthétique de la carrière

La proximité de failles majeures explique sans doute l’abondance de petites failles normales, de rejet métrique ou infra-métrique, que le décalage des niveaux marneux met bien en évidence. Ces failles n’ont pas été mesurées, mais elles ont une forte composante E-W.
Les 2 niveaux marneux B et C (Southerham et Caburn) servent de guides pour se situer dans la carrière. On subdivise la série en 3 parties :

Brachiopodes récoltés dans la carrière - Orbirhynchia reedensis Gibbithyris semiglobosa (détermination Y. Lepage)

Brachiopodes récoltés par A. Noraz dans la carrière –
Orbirhynchia reedensisGibbithyris semiglobosa (détermination Y. Lepage)

Retour à la craie, ailleurs