La formation de la dolomie
La craie subit un phénomène de dolomitisation, c’est-à-dire la substitution partielle de l’aragonite par la dolomite (CaMg(CO3)2). Une telle transformation est due à la percolation de saumures enrichies en Mg2+ au travers d’un sédiment encore suffisamment perméable. L’origine du fluide reste encore problématique. Il pourrait provenir de lagunes sursalées (sebkas) en bordure littorale où la précipitation de la calcite et du gypse aurait appauvri le liquide en ion Ca2+. Il aurait ensuite gagné les cuvettes peu profondes par densité et y aurait stagné en imprégnant la boue.
Les principaux exemples de dolomies se trouvent dans le bloc de Caux (région d’Etretat), ainsi que vers Saint-Pierre-en- Port.
Dans le Bassin Parisien, d’autres exemples sont connus :
- en association avec des craies phosphatées en Picardie (Jarvis, 1980, 1992);
- au forage Sainte-Colombe 702 près de Provins (Gély & Blanc, 2004). Dans ce cas, la dolomitisation se fait au Campanien inférieur, puis la diffusion se fait dans les craies inférieures jusqu’au Turonien au cours du Maastrichtien selon ces auteurs, voire au Tertiaire selon d’autres auteurs.