Variations eustatiques pendant le dépôt de la craie
L’eustatisme est la variation du niveau moyen des mers par rapport à un repère altimétrique sur un continent supposé stable (nécessité de diverses corrections liées à la tectonique ou à l’isostasie). Diverses chartes ont été publiées :
- la charte de Haq et al. (1988),
- la charte de Hardenbol et al. (1997),
- la charte de Hancock (1990, 1993),
- la charte de Sahagian et al. (1996),
- la charte de Gale et al. (2004),
- la charte de Miller et al. (2004, 2005),
- la charte de Komintz et al. (2008),
- la charte de Olde et al. (2015).
Les méthodes, les données et les corrections utilisées par ces auteurs sont variables et leur concordance est approximative.
Au Cénomanien débute une vaste transgression inondant une grande partie de l’Europe. Au mileu de cet étage se produit une régression temporaire (Hancock, 2003).
Le pic de niveau eustatique maximal semble être atteint au début du Cénomanien moyen (suivi d’ailleurs par une forte régression vers la fin du Cénomanien moyen) et ce n’est qu’au Campanien supérieur que des valeurs presque aussi élevées sont enregistrées.
Plusieurs pulsations ont lieu jusqu’à la grande régression du Maastrichtien.
Le Turonien supérieur et le Coniacien inférieur présentent dans l’ensemble un niveau assez bas.
Au Turonien, deux pics de niveau bas sont enregistrés au Turonien moyen élevé et au Turonien supérieur. On peut les situer de part et d’autre du niveau marneux Southerham. Ces épisodes assez brefs, mais conséquents, seraient l’indice pour certains auteurs de l’apparition de calottes glaciaires restreintes.
Le glacio-eustatisme invoqué pour une période de « monde à effet de serre » reste controversé, d’autres phénomènes comme l’aquifer-eustatisme (rétention d’eau dans les aquifères souterrains, travaux de Wendler et al., 2015) apportent d’autres réponses. Quand les précipitations décroissent, le niveau marin s’ élève.
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