Archives de catégorie : hydrogéologie

ValMer_ValAusson

Une excursion entre le Val-de-la-Mer et le Val Ausson

Un court trajet au cours duquel on reste à la hauteur de la bentonite Southerham. Une bonne partie du Turonien supérieur peut être détaillée le long de l’escalier menant à l’estran de Senneville. Différents types de silex fossilisent des ichnofaciès variés ou des joints présumés d’origine paléosismique. Un bel exemple d’exsurgence au milieu du platier.

MesnilVal_Treport

Une excursion entre Mesnil-Val et Le Tréport

L’anticlinal de la Bresle constitue avec l’anticlinal de Penly les deux seuls exemples de plis anticlinaux bien marqués sur le littoral de la Côte d’Albâtre. C’est ici le flanc ouest de l’anticlinal de la Bresle que nous allons parcourir. Les couches au coeur du pli apparaissent sur le platier bordant la plage de galets du Tréport, il s’agit des craies à grandes ammonites sous les marnes Malling Street (dans l’anticlinal de Penly, des couches plus anciennes sont observées). En se déplaçant vers l’W, on remonte les couches du Turonien moyen et supérieur. A Mesnil-Val, on atteint le Turonien terminal avec la bentonite Lewes et le silex Mesnil-Val qui lui est superposé. Si l’on veut atteindre le contact Turonien / Coniacien, il faudra marcher jusqu’aux abords de la plage de Criel.
Le repère permanent dans la falaise est précisément la bentonite Lewes. Elle met en évidence des ondulations de type « monticules et cuvettes » de faible amplitude, mais qui se retrouvent sur de longues distances au-delà de l’axe synclinal de Criel.
L’anticlinal de la Bresle doit avoir commencé à se former au Turonien et avoir surélevé le fond sédimentaire, comme en témoigne la condensation de la série, l’exacerbation des hard-grounds (hard-grounds Mers) et la réduction à des fantômes des marnes Southerham, Caburn et Bridgewick.

Vue vers l'Est depuis Les Terrasses du Tréport. Sur l'autre rive de la Bresle, dans le lointain, la station balnéaire de Mers.

Mers_Ault

Une excursion entre Mers-les-Bains et Ault

L’estuaire de la Somme avec ses vasières, ses mollières et ses prés salés met un terme à la longue muraille du Pays de Caux et de son prolongement picard. Ce n’est qu’au Cap Blanc-Nez que la craie réapparaîtra sur une courte distance.  La falaise fait place aux basses terres au niveau d’Onival-sur-Mer, localité dépendant de la commune d’Ault.
Un pli anticlinal, axé sur Le Tréport, fait qu’en partant de la plage de Mers on parcourt son flanc est. On remonte ainsi la série stratigraphique du Turonien inférieur jusqu’au Coniacien inférieur que l’on atteint à l’escalier du Bois de Cise. Entre le Bois de Cise et Ault, le pendage presque nul ne permet pas de toucher des horizons stratigraphiques plus élevés. La falaise assez haute permet cependant d’embrasser la totalité du Coniacien.
Au niveau de la charnière anticlinale du Tréport, il devait exister au Turonien supérieur une zone au fond surélevé car il s’y développe des hard-grounds très marqués (les hard-grounds de Mers) responsables d’une condensation de la série et de la disparition de certains niveaux-repères.

eboulement_Crab_Bay

Les falaises anglaises s’écroulent aussi

Conséquence partielle du gel et/ou de la sécheresse, la craie subit des contraintes qui élargissent ses fissures et qui affaiblissent sa résistance. A cette époque, les grands éboulements des falaises crayeuses sont particulièrement fréquents, en France comme en la « perfide » Albion (oui, Albion à cause de ses blanches falaises).
MailOnline, dans un article du 29 mars 2012, présente un énorme éboulement ayant eu lieu à l’E de Douvres au lieu dit Crab Bay.
Les falaises de Douvres sont célèbres, bien sûr pour leur beauté, mais aussi dans l’histoire de la géologie car les pionniers de cette science s’y sont largement intéressés.
Les Langdon Stairs, un escalier en zig-zag, permet d’accéder à la mer et de réaliser une coupe allant du Turonien inférieur au Coniacien moyen, souvent présentée comme une référence stratigraphique.
L’éboulement de Crab Bay n’aurait fait aucune victime, mais il rappelle à chacun que la proximité de la falaise est dangereuse.

extrait d'un cliché aérien de John McLellan, accompagnant l'article cité

Cliché (B. Hoyez) des falaises à l'E de Douvres prise depuis le ferry, avant l'éboulement

Grossissement de la zone de l'éboulement, avant l'événement (30 mai 2010) - cliché B. Hoyez

On pourra comparer les clichés, avant et après l’éboulement.
Merci à Yves Lepage pour l’information.

excursion_Penly_Criel

Une excursion entre Penly et Criel

Le mont Jolibois, le point le plus élevé du littoral à 106 m, vu depuis la plage de Criel

C’est une excursion assez longue et physiquement pénible, mais qui offre l’avantage de parcourir et de toucher presque l’intégralité du Turonien. Elle se situe entre deux axes de plis :

  • l’axe anticlinal de Penly qui passe à environ 500 m à l’Est de la centrale,
  • l’axe synclinal de Criel qui passe au niveau du cercle nautique de Criel.

On peut dire qu’elle est symétrique de celle qui se développe entre le terminal ferry de Dieppe et la centrale de Penly, c’est-à-dire sur le flanc ouest de l’anticlinal de Penly.
La série est cependant légèrement plus condensée par le développement du faciès Chalk Rock, c’est-à-dire de hardgrounds apparaissant au-dessous et au-dessus de la bentonite Southerham. Par contre, le dernier intervalle du Turonien (T8) est lui plus épais.
On voit également se développer, vers le sommet du Turonien (T7-T8), des ondulations modestes du fond sous-marin qui peuvent donner lieu à des couches en biseau.
Sous la bentonite Lewes, les silex tubulaires et les silex tabulaires épais sont repris dans des glissements en masse dont l’origine paléosismique est probable. Ces phénomènes, déjà présents sur le flanc ouest de l’anticlinal de Penly, sont ici beaucoup mieux exprimés.
Le Coniacien inférieur ne peut pas être touché entre Penly et la plage de Criel, mais on peut le suivre correctement dans la haute ou moyenne falaise. Les hardgrounds Navigation sont bien soulignés dans le paysage, ce qui n’est pas le cas pour les hardgrounds supérieurs (Cliffe, Hope Gap, Beeding). Les deux marnes Shoreham se suivent avec plus ou moins de netteté. La marne Shoreham 1 est précédée par un épisode assez épais de silex expansés recouvrant des craies lardées de sheet-flints. Il s’agit, sans nul doute, de l’expression d’un paléoséisme dont les effets ont été décrits dans d’autres secteurs.
Pour toucher le Coniacien inférieur, il faut aller à l’Est de la plage de Criel et du parking automobile, sur l’esplanade du centre nautique, où les couches basales du Coniacien sont observables en permanence au-dessus du niveau de la mer. Les phénomènes paléosismiques infra-Hope Gap y sont particulièrement bien visibles.

excursion_PATEL

Des étudiants brestois à la découverte des falaises de craie

Dimanche 19 février 2012, une belle journée ensoleillée pour découvrir les falaises de Saint-Jouin-Bruneval et d’Etretat.
L’assocation PATEL (Protection et Aménagement du Territoire et de l’Environnement Littoral) réunissant tous les étudiants du Master Sciences de la Mer et du Littoral mention Expertise et Gestion de l’Environnement Littoral de l’Institut Universitaire Européen de la Mer (Brest) est venue s’initier à la géologie de la craie et s’émerveiller des paysages universellement connus. Cette excursion, sous la conduite d’Yves Lepage et de Bernard Hoyez s’est déroulée de 12h à 18h, avec un intermède historique devant une boisson chaude offerte par la municipalité de Saint-Jouin-Bruneval que nous remercions de son accueil.

Le groupe d'étudiants lors de l'excursion. Cliché Yves Lepage

La valleuse gelée

Grand froid sur la falaise

Stalactites sous la valleuse Boucherot

9 février 2012, depuis quelques jours les masses d’air sibériennes stationnent sur la région. La cascade sous la valleuse Boucherot à Saint-Jouin Bruneval s’est transformée en un amas de stalactites.

Au Sud de la valleuse Boucherot - niveaux repères
Au S de la valleuse Boucherot, on observe l’intégralité du Cénomanien normand. Aucune autre coupe régionale ne permet de voir la totalité de l’étage. Les niveaux-repères indiqués sont explicités dans d’autres pages du site.
On remarque un niveau aquifère, matérialisé par la tête des stalactites. Ce niveau se trouve sous les gros silex noirs sous-jacents aux hardgrounds Bruneval, une situation identique à celle au N de la valleuse de Bruneval.

 

Diaporama commenté

Voici un diaporama commenté, présenté à des élèves de lycée dans le cadre des conférences « Graine de Science » organisées par l’ U.F.R.S.T. de l’Université du Havre.
Sa durée est de 15 minutes. On y aborde quelques particularités de la craie et de l’histoire des falaises.

Une excursion entre la valleuse de Belleville et la centrale de Penly

Cette excursion permet d’atteindre le coeur de l’anticlinal de Penly et de découvrir les couches les plus anciennes datées de la base du Turonien moyen. La Valleuse du Prêtre, au NE de Belleville-sur-mer est d’un accès facile avec des espaces de parking restreints. La falaise du Crocq, dominée par le hameau de Berneval, est imposante avec ses 97 mètres. A un endroit, l’ensemble du Turonien pourra être embrassé d’un seul coup d’oeil. Comme la coupe s’approche de la charnière anticlinale, les pendages s’amenuisent et l’intervalle stratigraphique balayé est relativement court. La vaste plage sableuse de Saint-Martin permet de s’adonner à toutes les activités balnéaires, halieutiques et sportives. Pour éviter d’être pris par la marée, le retour peut s’effectuer par le GR 21 qui traverse le plateau. Pour le détail, voyez ici.


 

 

Une excursion entre Puys et la valleuse de Belleville-sur-mer

Il s’agit de la coupe la plus démonstrative du Turonien du Pays de Caux, à compléter avec celle de Puys à Dieppe et celle de Belleville à la centrale de Penly. Les épaisseurs y sont les plus fortes. Les niveaux bentonitiques sont tous présents. Cette coupe peut servir de référence pour comparer avec les faciès d’Etretat, de Senneville-sur-mer, de Penly-Tocqueville ou de Mesnil-plage.
Vous trouverez plus de détail ici.

Coupe 7.53E