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Eboulement au Blanc-Nez

La Côte d’Opale est tout aussi sensible aux éboulements que la Côte d’Albâtre. Un bel éboulement s’est produit dans la craie entre le Cran d’Escalles et Sangatte, au début de juin 2020. Les fortes pluies de l’hiver auxquelles ont succédé chaleur et sécheresse sont données comme responsables de la recrudescence de rupture dans la falaise du Boulonnais.

Eboulement de début juin 2020, image extraite d’une vidéo publiée dans le Courrier Picard.

Eboulement à Dieppe le 14 février 2020

Les falaises de craie sont très sensibles en ce moment. Pluie, vent et grandes marées sont en partie responsables d’éboulements conséquents : Cap Fagnet à Fécamp, Sainte-Adresse ou encore ici entre Dieppe et Pourville, un secteur qui a suvi ces dernières années des effondrements volumineux et spectaculaires.
La vidéo est extraite d’un tweet France 3 Haute-Normandie.

Numéro sur l’hydrogéologie de la craie

Le numéro 199 de Géologues (revue de la Société géologique de France) s’intéresse au milieu hydrogéologique très particulier de la craie. Ce numéro complète les actes du colloque organisé par le Comité Français d’Hydrogéologie au printemps 2018 au Havre. Il intègre sous forme d’articles, les principales communications présentant les nouveautés sur les concepts de cet aquifère très exploité en Europe pour de nombreux usages (agriculture, eau potable, industrie).
4 thèmes principaux y sont abordés:
1) La caractérisation physique et géologique du réservoir de la craie;
2) Le développement d’outils et méthodologies pour l’étude, la surveillance et la modélisation des aquifères ;
3) La synthèse d’études régionales multidisciplinaires;
4) Les aspects opérationnels en particulier la vulnérabilité de l’aquifère, sa surveillance et sa protection, la gestion quantitative et qualitative de la ressource de l’eau de la nappe de la Craie.

Excursion du Groupe Français du Crétacé

Les 3, 4 et 5 octobre 2018, une excursion a permis à quelques membres du GFC d’observer les différents étages de la craie du littoral normand. Les principaux événements-repères stratigraphiques du Bassin Anglo-Parisien ont servi de fil conducteur et de relais entre les différentes coupes visitées.
La première journée a été centrée sur le Cénomanien :
– Cénomanien inférieur et moyen de Saint-Jouin-Bruneval,
– Cénomanien moyen de la plage du Fourquet,
– Cénomanien supérieur de la plage de la valleuse d’Antifer, avec une attention particulière pour l’ O.A.E. 2 représenté par les hard-grounds Antifer.
La seconde journée n’a comporté qu’une unique et longue coupe dans le Turonien à l’Est de Dieppe, entre la falaise du Crocq et Puys ouest. Seul le Turonien le plus inférieur, accessible à Penly, n’a pas été abordé pour limiter l’épreuve physique.
La troisième journée s’est déroulée de manière itinérante pour couvrir les autres étages jusqu’au Campanien inférieur. 5 arrêts avec des coupes partielles ont été aménagés :
– Le Cap Fagnet (Cénomanien terminal à Coniacien moyen),
– Les Petites Dalles (Coniacien inférieur- moyen),
– L’éperon de Paluel-Veulettes (Coniacien moyen – supérieur),
– La falaise d’Aval à Saint-Valéry-en-Caux (Coniacien supérieur – Santonien moyen),
– La falaise de Veules-les-Roses à La Pointue (Santonien moyen à Campanien inférieur).
Les participants ne devant pas reprendre le train en soirée ont pu se livrer à la recherche de fossiles dans le Cénomanien de la descente d’Heuqueville.

Eboulement à Etretat

Eboulement du 4 février 2018 (cliché Paris-Normandie)

Un dimanche matin à Etretat. Cet éboulement modeste n’a fait aucune victime. Le passage est pourtant très fréquenté par les touristes qui se rendent au Trou à l’Homme et à la galerie du Massif d’Aval.
L’éboulement se situe dans l’axe de la Valleuse de Jambourg (terrain de golf). Rappelons que cette valleuse a son axe dirigé vers la valleuse d’Etretat et que sa tête en amont est recoupée par le recul de la falaise (entre l’Aiguille et la Manneporte). L’écoulement souterrain se concentre donc vers le point affecté.
En ces temps de forte pluviométrie, les qualités mécaniques de la craie ont dû être affaiblies.
L’éboulement concerne des craies du Turonien supérieur – Coniacien inférieur. Sur la photo, il semble que l’éboulement se soit arrêté sur le niveau de la « dolomie d’ Etretat » et les niveaux de hard-ground sous-jacents dont la résistance mécanique est plus élevée.
Depuis une vingtaine d’années au moins, un éboulement de cette importance ne semble pas avoir été enregistré sur la face nord-est du Massif d’Aval.

Eboulements à Villequier

Les falaises littorales ne sont pas les seules à être soumises aux éboulements.
Les anciennes carrières de la Croix-Dussault à Villequier font parler d’elles. Les intempéries de l’hiver 2017 les ont fragilisées et de nouveaux éboulements ont eu lieu.
Particularité du lieu, une rangée de maisons a été construite entre le pied de la falaise et la route. Devant le risque, un arrêté a été pris. Au total, quatorze maisons devront être abandonnées et détruites. Cherchez l’erreur.

Eboulement du 30 décembre 2017 à Dieppe

Un éboulement s’est produit dans l’après-midi du 30 décembre 2017 dans la falaise entre Dieppe et Pourville. J.P. Legrand a réussi à capturer une vidéo de cet événement.
Cette falaise est composée de craie du Coniacien supérieur et du Santonien inférieur. Une particularité de cet endroit est la karstification importante de la craie, à la fois en profondeur et en surface. Le karst superficiel découpe la craie en vastes poches, remplies de résidus tertiaires essentiellement argilo-sableux. La fragilité des craies superficielles et l’imbibition hydrique des formations superficielles conduisent à des éboulement fréquents, parfois énormes.  Le recul rapide du front de falaise a nécessité la condamnation de plusieurs habitations et le déplacement de la route littorale.
Remarquez la fragmentation et l’émiettement de la craie aux premiers instants de l’éboulement. Les débris s’éparpillent en donnant un cône d’éboulis. Ce type d’éboulement est différent des éboulements en panneaux, observables en d’autres endroits de la côte.

Eboulement du lundi 23 octobre 2017

Paris Normandie, journal de presse local relate au 23 octobre 2017 :

« Ce lundi 23 octobre 2017, vers midi, des promeneurs ont assisté à l’effondrement d’un pan de falaise à Hautot-sur-Mer, à 500 mètres de l’Huîtrière de Pourville-sur-Mer et à 200 mètres du parking de la plage, en région dieppoise. Les pompiers mobilisés ont estimé à des milliers de mètres cubes de craie tomber sur les galets et dans la mer. Après avoir effectué des reconnaissances jusqu’à 14 h 20 et avoir recoupé des informations recueillies par la police, les quatorze secouristes ont stoppé l’opération après décision du maire. Aucune présence n’a été détectée sous les décombres. ».

Voir également France 3
ou cette vidéo post-événement pour la situation.

Cette haute falaise est sujette à des éboulements fréquents ayant entraîné l’évacuation définitive de plusieurs habitations et la fermeture de la route en corniche. La stratigraphie de cette portion du littoral a fait l’objet d’une description dans ce site.
Curieusement, l’événement s’est produit le même jour que l’émission « le monde de Jamy » sur France 3 au cours de laquelle l’animateur présentait les falaises chancelantes de Criel-sur-Mer.

Survol d’Etretat

La vidéo suivante a été réalisée par Claude-Samuel Lévine. Musicien, compositeur et interprète d’onde Martenot et de thérémine, Claude-Samuel est aussi un pilote habile de son drone quadricoptère et un amoureux des falaises d’Etretat. En témoigne ce survol réalisé en un seul plan séquence au cours duquel les trois arches monumentales sont traversées avec douceur. La musique a été composée pour s’adapter aux différents temps du périple et sublime les images.