Macrofaunes de la transition Turonien – Coniacien

Dans le Bassin Anglo-Parisien, la datation basée sur les ammonites s’applique difficilement du fait de leur extrême rareté à partir du Turonien moyen. Ainsi exceptionnellement, l’ammonite Forresteria petrocoriensis marquant le Coniacien basal aurait été trouvée à Douvres dans le hard-ground Navigation (Gale et Woddroof, 1981). Pour la macrofaune, on utilise donc les échelles parallèles, basées sur les Echinides irréguliers, les Bivalves et les Brachiopodes.

1. Les principaux genres d’Echinides irréguliers qui peuvent être utilisés sont les suivants : Cardiaster, Infulaster, Sternotaxis et Echinocorys pour les Holastéroïdes; Micraster et Hemiaster pour les Spatangoïdes et Conulus pour les Holectypoïdes. Au cours du Turonien supérieur, la lignée principale de type Micraster cortestudinarium évolue à partir des formes pre-leskei, M. precursor, puis M. normanniae au Coniacien. La lignée du gros oursin M. corbovis évolue du type lata au type plana. Les petites formes de Sternotaxis plana sont remplacées par les grandes formes Sternotaxis placenta.
2. Les principaux Bivalves du Turonien supérieur appartiennent aux genres Inoceramus ( I. lamarcki stuemkei, I. websteri ) et Mytiloides ( M. costellatus, M. scupini, M. labiatoidiformis, M. incertus, M. striatoconcentricus ). Le passage du Turonien au Coniacien (89,3 Ma) est conventionnellement placé à l’apparition du groupe d’inocérames Cremnoceramus deformis erectus ( = C.rotundatus, = C. brongniarti ) et Cremnoceramus waltersdorfensis hannovrensis. La forme Cremnoceramus waltersdorfensis waltersdorfensis apparaît au Turonien terminal.
3. Les espèces typiques de Brachiopodes du Turonien supérieur sont Cretirhynchia minor et Orbirhynchia reedensis.