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Etretat_Aval

Le Massif d’Aval, côté géologie

Un paysage universel. Seul le regard change.

 à visionner en 1080p et plein écran, si le débit de votre connexion est élevé.

pluie_effondrements

Pluie et effondrements de falaise

La forte pluviosité du mois de décembre a entraîné une multiplication des effondrements de falaise. Mieux vaut éviter de s’en approcher. Mais, cela a aussi pour effet de rafraîchir les coupes, pour le plus grand plaisir des géologues.
La photographie révèle parfois l’avant et l’après du phénomène, ici ou .

L’Aiguille de Belval (à visionner en 1080p et plein écran, si votre connexion est rapide)
 

Pluie_falaise

Pluie et falaise

Un épisode de pluies particulièrement abondantes et continues touche la Haute-Normandie en cette fin d’année 2012. La couverture limoneuse, nue en cette saison, est fortement affectée par le ruissellement. Les rivières, chargées de matières en suspension, ont pris une coloration crémeuse et remplissent leur cours mineur. La nappe de la craie peu protégée est soumise aux effets de la pollution. Comme d’habitude en pareille situation, une interdiction de consommation de l’eau du robinet est décrétée par les autorités sanitaires (1, 2, 3) .
Les falaises sont elles aussi concernées par cette météorologie. Le ravinement s’amplifie dans les valleuses.
Les limons qui remplissent les racines de dissolution karstique sont saturés en eau. Quand la géométrie du conduit s’y prête, ils s’échappent et se déversent à différents niveaux de la falaise. Dans le cas de la photo suivante, un anneau de craie a été préservé autour de la poche limoneuse presque complètement vidée.

Vidage d'une racine de dissolutionlocalisation : Roc Vaudieu W, 49°43.03'N 0°13.29'E

Vidage d’une racine de dissolution
localisation : Roc Vaudieu W, 49°43.03’N 0°13.29’E

Zoom sur l'ouverture

Zoom sur l’ouverture

Indication stratigraphique : le niveau épais de silex sous l’ouverture est le silex Seven Sisters, limite entre le Coniacien moyen et le Coniacien supérieur.

traduction

Traduction du site en anglais

Destinée aux lecteurs anglophones, une traduction automatique du site est dorénavant proposée. Elle ne concerne que les pages de premier niveau. Bien entendu, tous les termes ne sont pas parfaitement traduits, mais la compréhension globale est généralement assurée.
C’est ici.

excursion

Organisée par « Sciences et Géologie Normandes« , une excursion géologique au Cap d’Ailly est prévue le dimanche 24 juin. Nous parcourrons les craies du Santonien et du Campanien et les formations tertiaires sus-jacentes. Allez sur le site pour plus d’informations.

L’église et le cimetière marin de Varengeville, notre point de rendez-vous

ValMer_ValAusson

Une excursion entre le Val-de-la-Mer et le Val Ausson

Un court trajet au cours duquel on reste à la hauteur de la bentonite Southerham. Une bonne partie du Turonien supérieur peut être détaillée le long de l’escalier menant à l’estran de Senneville. Différents types de silex fossilisent des ichnofaciès variés ou des joints présumés d’origine paléosismique. Un bel exemple d’exsurgence au milieu du platier.

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Une excursion entre Mesnil-Val et Le Tréport

L’anticlinal de la Bresle constitue avec l’anticlinal de Penly les deux seuls exemples de plis anticlinaux bien marqués sur le littoral de la Côte d’Albâtre. C’est ici le flanc ouest de l’anticlinal de la Bresle que nous allons parcourir. Les couches au coeur du pli apparaissent sur le platier bordant la plage de galets du Tréport, il s’agit des craies à grandes ammonites sous les marnes Malling Street (dans l’anticlinal de Penly, des couches plus anciennes sont observées). En se déplaçant vers l’W, on remonte les couches du Turonien moyen et supérieur. A Mesnil-Val, on atteint le Turonien terminal avec la bentonite Lewes et le silex Mesnil-Val qui lui est superposé. Si l’on veut atteindre le contact Turonien / Coniacien, il faudra marcher jusqu’aux abords de la plage de Criel.
Le repère permanent dans la falaise est précisément la bentonite Lewes. Elle met en évidence des ondulations de type « monticules et cuvettes » de faible amplitude, mais qui se retrouvent sur de longues distances au-delà de l’axe synclinal de Criel.
L’anticlinal de la Bresle doit avoir commencé à se former au Turonien et avoir surélevé le fond sédimentaire, comme en témoigne la condensation de la série, l’exacerbation des hard-grounds (hard-grounds Mers) et la réduction à des fantômes des marnes Southerham, Caburn et Bridgewick.

Vue vers l'Est depuis Les Terrasses du Tréport. Sur l'autre rive de la Bresle, dans le lointain, la station balnéaire de Mers.

Mers_Ault

Une excursion entre Mers-les-Bains et Ault

L’estuaire de la Somme avec ses vasières, ses mollières et ses prés salés met un terme à la longue muraille du Pays de Caux et de son prolongement picard. Ce n’est qu’au Cap Blanc-Nez que la craie réapparaîtra sur une courte distance.  La falaise fait place aux basses terres au niveau d’Onival-sur-Mer, localité dépendant de la commune d’Ault.
Un pli anticlinal, axé sur Le Tréport, fait qu’en partant de la plage de Mers on parcourt son flanc est. On remonte ainsi la série stratigraphique du Turonien inférieur jusqu’au Coniacien inférieur que l’on atteint à l’escalier du Bois de Cise. Entre le Bois de Cise et Ault, le pendage presque nul ne permet pas de toucher des horizons stratigraphiques plus élevés. La falaise assez haute permet cependant d’embrasser la totalité du Coniacien.
Au niveau de la charnière anticlinale du Tréport, il devait exister au Turonien supérieur une zone au fond surélevé car il s’y développe des hard-grounds très marqués (les hard-grounds de Mers) responsables d’une condensation de la série et de la disparition de certains niveaux-repères.

eboulement_Crab_Bay

Les falaises anglaises s’écroulent aussi

Conséquence partielle du gel et/ou de la sécheresse, la craie subit des contraintes qui élargissent ses fissures et qui affaiblissent sa résistance. A cette époque, les grands éboulements des falaises crayeuses sont particulièrement fréquents, en France comme en la « perfide » Albion (oui, Albion à cause de ses blanches falaises).
MailOnline, dans un article du 29 mars 2012, présente un énorme éboulement ayant eu lieu à l’E de Douvres au lieu dit Crab Bay.
Les falaises de Douvres sont célèbres, bien sûr pour leur beauté, mais aussi dans l’histoire de la géologie car les pionniers de cette science s’y sont largement intéressés.
Les Langdon Stairs, un escalier en zig-zag, permet d’accéder à la mer et de réaliser une coupe allant du Turonien inférieur au Coniacien moyen, souvent présentée comme une référence stratigraphique.
L’éboulement de Crab Bay n’aurait fait aucune victime, mais il rappelle à chacun que la proximité de la falaise est dangereuse.

extrait d'un cliché aérien de John McLellan, accompagnant l'article cité

Cliché (B. Hoyez) des falaises à l'E de Douvres prise depuis le ferry, avant l'éboulement

Grossissement de la zone de l'éboulement, avant l'événement (30 mai 2010) - cliché B. Hoyez

On pourra comparer les clichés, avant et après l’éboulement.
Merci à Yves Lepage pour l’information.

excursion_Penly_Criel

Une excursion entre Penly et Criel

Le mont Jolibois, le point le plus élevé du littoral à 106 m, vu depuis la plage de Criel

C’est une excursion assez longue et physiquement pénible, mais qui offre l’avantage de parcourir et de toucher presque l’intégralité du Turonien. Elle se situe entre deux axes de plis :

  • l’axe anticlinal de Penly qui passe à environ 500 m à l’Est de la centrale,
  • l’axe synclinal de Criel qui passe au niveau du cercle nautique de Criel.

On peut dire qu’elle est symétrique de celle qui se développe entre le terminal ferry de Dieppe et la centrale de Penly, c’est-à-dire sur le flanc ouest de l’anticlinal de Penly.
La série est cependant légèrement plus condensée par le développement du faciès Chalk Rock, c’est-à-dire de hardgrounds apparaissant au-dessous et au-dessus de la bentonite Southerham. Par contre, le dernier intervalle du Turonien (T8) est lui plus épais.
On voit également se développer, vers le sommet du Turonien (T7-T8), des ondulations modestes du fond sous-marin qui peuvent donner lieu à des couches en biseau.
Sous la bentonite Lewes, les silex tubulaires et les silex tabulaires épais sont repris dans des glissements en masse dont l’origine paléosismique est probable. Ces phénomènes, déjà présents sur le flanc ouest de l’anticlinal de Penly, sont ici beaucoup mieux exprimés.
Le Coniacien inférieur ne peut pas être touché entre Penly et la plage de Criel, mais on peut le suivre correctement dans la haute ou moyenne falaise. Les hardgrounds Navigation sont bien soulignés dans le paysage, ce qui n’est pas le cas pour les hardgrounds supérieurs (Cliffe, Hope Gap, Beeding). Les deux marnes Shoreham se suivent avec plus ou moins de netteté. La marne Shoreham 1 est précédée par un épisode assez épais de silex expansés recouvrant des craies lardées de sheet-flints. Il s’agit, sans nul doute, de l’expression d’un paléoséisme dont les effets ont été décrits dans d’autres secteurs.
Pour toucher le Coniacien inférieur, il faut aller à l’Est de la plage de Criel et du parking automobile, sur l’esplanade du centre nautique, où les couches basales du Coniacien sont observables en permanence au-dessus du niveau de la mer. Les phénomènes paléosismiques infra-Hope Gap y sont particulièrement bien visibles.