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eboulement_Etigue

Eboulements de l’hiver 2014-2015 à Etigue

Entre la valleuse d’Etigue et le Nez de Vaucottes, les éboulements sont fréquents. La pluviométrie a été légèrement excédentaire le long des côtes de la Manche selon Météo-France. La craie tendre du Coniacien moyen est sensible aux épisodes pluvieux. Il n’est donc pas étonnant de constater que plusieurs éboulement nouveaux se soient produits, mais leur volume est moyen. En voici deux exemples, avec pour chacun le cliché correspondant en avril 2014.
Vous remarquerez dans ces deux cas qu’aucun indice de fissuration ne laisse présager de la rupture. Les éboulements sont rarement prévisible à l’oeil nu.

Eboulement en

Eboulement en 0°16.08’E

Eboulement en

Eboulement en 0°16.42’E

On remarque, dans ce cas, qu’une ligne de fragilité existe sur le côté gauche. Mais rien sur le côté droit. La fracturation a dû se propager de gauche à droite.

Pour la stratigraphie des niveaux concernés, voyez le circuit d’Etigue à Vaucottes.
Pour une vision panoramique du circuit, parcourez la constellation de photosphères, allant d’Etigue à Vaucottes.

sismicité_Dieppe

Faille endormie ?

Ce vendredi 13 mars 2015 à 11h 11, un séisme de magnitude 3.2 MLv a été enregistré, à 52 km au large de Dieppe ou 44 km au large de Fécamp, avec un foyer à 10 km de profondeur (source RéNass).
Aucune autre information n’est disponible, en particulier son mécanisme au foyer.
Cette rupture semble être localisée dans le prolongement de la faille majeure du Bray-Vittel, axe tectonique ancien ayant rejoué à diverses reprises. Cette faille s’étend jusqu’au Bristol Channel dans l’W de l’Angleterre où a encore sévi un séisme de magnitude 4.1 le 20 février 2014. Elle est considérée comme actuellement décrochante dextre.
La sismicité de la Seine maritime est faible.

Cliquer sur l’épingle pour la date.

Voici les séismes régionaux depuis 1980 (source RéNASS):

Marée du siècle

Le 21 mars 2015 aura lieu  la première « marée du siècle » du deuxième millénaire. Au Mont Saint-Michel, le coefficient de marée sera de 119, alors que le coefficient moyen d’une marée de vive-eau y est de 95. Si vous ne réalisez pas vraiment ce qu’un tel coefficient signifie, alors sachez que 14,15 mètres sépareront le niveau de la basse mer du niveau de la pleine mer, toujours au Mont Saint-Michel.
Bien entendu, dans cette baie le marnage est particulièrement exacerbé. Mais sur le littoral crayeux, entre Le Havre et l’estuaire de la Somme, il faut s’attendre également à une marée exceptionnelle.
A haute-mer, les falaises seront donc battues plus que de coutume. Si une surcote barométrique et un fetch inhabituel viennent se conjuguer, alors des effets dévastateurs peuvent être craints.
A basse-mer, l’occasion est fournie de parcourir et d’observer des portions de l’estran généralement recouvertes par la mer. Les pêcheurs à pied y trouveront leur content. Dans les flaques, les naturalistes curieux découvriront quelques espèces qu’ils ne connaissaient pas.  Le touriste ou le géologue vont enfin pouvoir s’aventurer en des lieux que dame nature leur interdisaient normalement. A titre indicatif et en rappelant les impératifs de sécurité,  voici quelques suggestions.

Du Havre à Cauville – les bas niveaux du Jurassique supérieur : Samedi 21 à 18h47, coefficient 118 ou dimanche 22 à 7h09, coefficient 118.
Etretat Porte d’Aval – franchissement de la Porte d’Aval, visite de la grotte du massif d’Aval et toucher de l’Aiguille : Samedi 21 à 18h45, coefficient 118 ou dimanche 22 à 7h06.
Etretat Porte d’Amont – franchissement de la « petite porte » (pas la grande).
Aiguille de Belval – proximité de quelques mètres.
Fécamp – franchissement du Trou-au-Chien (exceptionnel) : Samedi 21 à 18h55, coefficient 118 ou Dimanche 22 à 7h16, coefficient 119.

Le Trou-au-Chien

Le Trou-au-Chien

Le teaser « marée du siècle » est peut-être un  peu trop accrocheur car le cycle de Saros n’est que de 18 ans, mais concédez qu’il ne faut pas rater l’occasion..

photosphères

Une couverture continue en photosphères des falaises entre le Cap d’Antifer et Yport a été réalisée. Elle est disponible sur Google Views et Google Maps. Avec les flèches, vous pouvez vous déplacer de vue en vue pour explorer ce tronçon de littoral.
Ces panoramas sphériques sont bruts, sans commentaire ni surlignage. Pour les explications géologiques, référez-vous aux pages disponibles sous l’onglet « circuits » du menu de cette page.
722 500 photosphères vues au total au 14/03/2015

 

eboulement_Sud_Manneporte

Eboulement au Sud de la Manneporte

Autre exemple des dégâts de l’hiver, un éboulement peu épais mais presque sur toute la hauteur de la falaise. Même les sites emblématiques ne sont pas épargnés.

Eboulement au S de la Manneporte

Eboulement au S de la Manneporte

Le cliché suivant est une photosphère, visible également en plein écran (attendez un petit moment pour son chargement).

eboulement_Belval

Eboulement au Cap de Belval

Cet hiver a été particulièrement favorable aux éboulements de falaise.
Celui-ci s’est produit juste au SW du Cap de Belval (en face de l’aiguille éponyme).
Le surplomb n’a pas résisté.

Après l'éboulement

Après l’éboulement

Avant l'éboulement

Avant l’éboulement

Un autre éboulement important s’est produit au SW de la Manneporte.

Etretat_photospheres

Le site d’Etretat, une visite immersive

Les véhicules ou les trekkers  Google Street peuvent vous emmener visiter le Grand Canyon, le Grand Canal de Venise ou le Palais Garnier. Mais il est des lieux qu’il leur est parfois plus difficile d’explorer; des lieux incommodes qu’on ne peut atteindre qu’à pied avec un simple appareil photo.

Les pastilles bleues indiquent l'emplacement des photosphères disponibles

Les pastilles bleues indiquent l’emplacement des photosphères disponibles dans Google Maps

L’estran d’ Etretat est de ceux-là. Les galets qui roulent et les laminaires qui glissent  ont dû être affrontés afin de réaliser ce petit circuit entre l’Aiguille et la Porte d’Amont. La marée d’équinoxe a permis de réaliser une photosphère sous les arches d’Aval et d’Amont, ainsi que de pénétrer dans la Grotte d’Aval, celle qui a dû inspirer Maurice Leblanc et qu’ il a replacé au coeur de l’Aiguille.
Les clichés sont visibles dans Google Maps. Il suffit de déplacer Mister Pegman, le petit bonhomme vert, vers la plage d’Etretat, sur les pastilles bleues. Les flèches permettent de se déplacer dans l’ espace. Vous pouvez aussi débuter directement la visite par l’Aiguille ou la Porte d’Amont.
MàJ au 11 mai 2014 : Actuellement la « constellation » va de la Valleuse d’Antifer (limite Cénomanien-Turonien) à Yport (Coniacien moyen), soit 200 photos.

riviere_Etretat

La Rivière d’ Etretat

Au Moyen-Age rapporte t-on, au fond du Grand Val, une rivière arrosait Etretat. Par suite de l’abaissement du niveau de la nappe, cette rivière n’apparaît plus en surface qu’en basse mer sur la plage d’ Etretat.
Les vieilles cartes postales du siècle dernier montrent les lavandières y laver leur linge sur la plage.
Les parcs à huîtres, au Nord du massif d’Aval, dont l’origine remonte à l’époque de la reine Marie-Antoinette, bénéficiaient des apports d’eau douce pour l’affinage.
Lundi 31 mars 2014, un coefficient de basse mer de 107, découvrait la rivière sur plus de 100 mètres de longueur.
Les eaux sourdent au travers de la base du cordon de galets, juste au-dessus des hard-grounds Tilleul diaclasés, face au grand parking.
Une source plus modeste s’écoule, en face du départ de l’escalier montant à la chapelle.

Dieppe_excursion

Falaises à l’ouest de Dieppe

Le 12 octobre 2013, la Farnham Geological Society a effectué un arrêt à Dieppe, au cours d’une excursion géologique. Le professeur R. Mortimore qui menait cette excursion a montré les différents aspects du développement du karst observables dans la falaise à l’ W du château de Dieppe. Cette vidéo replace les quelques affleurements que nous avons visités.
Les observations microtectoniques, abordées vers la fin de la vidéo, ont été faites ensemble, mais leur interprétation n’engage que l’auteur de ces lignes.

Merci à Graham Williams et aux membres de la F.G.S. pour leur accueil.
Thanks a lot !

constellation

Une constellation

Chacun connaît Google Street View, le service Google permettant de voyager virtuellement dans les rues de nos villes et villages, offrant des vues panoramiques non seulement à 360° mais dans toutes les directions, qualifiées de photosphères.
A partir de Google Maps, il suffit de déplacer le petit personnage dit PegMan (la pince à linge) sur les tracés soulignés en bleu, pour faire apparaître la photosphère locale. Les flèches sur la vue permettent d’accéder à la vue suivante dans la direction indiquée.
Jusqu’à récemment, les photosphères étaient réalisées par des caméras multiples synchronisées, embarquées sur un véhicule, voire à dos d’homme.
Toujours sous l’impulsion de Google, la photosphère s’est démocratisée. Il est devenu possible d’assembler des clichés panoramiques pris avec un appareil photographique normal sous certaines conditions. Mais l’apparition d’appareils photographiques sur les smartphones dotés d’un capteur gyroscopique et d’un micrologiciel d’assemblage permet d’obtenir une photosphère en une minute.
Fin 2013, Google ouvre au public l’intégration dans Google Maps de chaînons de photosphères, appelées constellations.
L’intérêt des constellations de photosphères est notoire pour réaliser des visites virtuelles le long de circuits difficilement accessibles ou tournés vers une thématique particulière.
Voici un premier essai de constellation sur le platier entre Belleville et Puys, offrant des vues des falaises turoniennes.


Agrandir le plan

ou ici dans Maps View (cliquer sur les flèches et agrandir c’est mieux) :

A suivre..