slumping

Glissements synsédimentaires

slumping dans la craie

Un slumping désigne le déplacement d’une masse de sédiments stratifiés, partiellement consolidés, sous l’effet de la gravité, suivant une pente du fond sous-marin. Au cours de ce déplacement, des déformations (plissements, cisaillements) affectent la masse glissée qui prend le nom de slump.
Schématiquement, le slumping peut être :

  • translationnel, lorsque le déplacement s’effectue selon une surface plane, généralement un plan de stratification;
  • rotationnel, lorsque la surface de rupture est concave vers le haut, sectionnant la stratification.

En réalité, la plupart des slumpings sont mixtes.

Modèle de slump (glissement) selon Alsop et Marco, 2011

La partie amont du slump (ou tête) comporte généralement un ou plusieurs escarpements concaves, des cicatrices d’arrachement et des strates boudinées (pinch and swell structure).
La partie aval (ou pied) comporte des plis et des chevauchements se propageant chronologiquement vers l’aval.

Eléments d'un slumping, d'après Gale et al. (2015)

Eléments d’un slumping, d’après Gale et al. (2015)

Les slumps sous-marins sont souvent déclenchés par une variation rapide de la pression interstitielle, par exemple une onde de marée ou un ébranlement sismique.

Glissements synsédimentaires (slumping) dans la craie

La craie est un sédiment particulièrement sensible à la rupture, car elle est poreuse et ses particules constitutives ne sont que très faiblement cimentées.
Les plus beaux exemples de slumping s’observent dans le cas d’un fond sédimentaire formé de « monticules et cuvettes », particulièrement développés dans le Turonien supérieur – Coniacien inférieur du Bloc de Caux. De multiples exemples sont présents depuis la vallée de la Seine (carrières de Tancarville) jusqu’à Yport. La majorité des slumpings sont initiés sur le flanc Est, plus raide, des monticules.